Les Clercs du Sacre-Coeur de Nancy

Une place importante : oui, à l’exemple de celle de Marie.

Mais une place et un service différents de ceux des garçons – ces derniers s’inscrivant dans la lignée des disciples, des diacres, des acolytes, etc.

Là, comme dans toute la vie de la communauté ecclésiale, il est important de donner à chaque fonction son sens profond. C’est l’identité du jeune, dans son être de garçon ou de fille, qui est en jeu, et dans cette ligne c’est l’éveil vocationnel qui doit nous rendre attentifs.

Dans les services qu'elle apprend à rendre dans la Liturgie, la fille se prépare à prolonger dans l’Église le rôle de Marie et des Saintes Femmes qui suivaient Jésus et servaient la Communauté. Se faisant, elle prépare sa vocation d’épouse, de mère, voire d’appelée à la Consécration religieuse par un service exclusif de l’Église.

Qu’est-ce qui est le plus grand : être Prêtre, ou être maman d’un prêtre, au sens de la maternité physique et spirituelle ? Lorsque Saint Pie X fut ordonné Évêque, sa Maman lui dit en lui montrant son alliance quelque chose comme : "Tu ne serais pas Prêtre si je ne t’avais donné la vie !" et Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus au comble de la joie s’écrie : "Dans le cœur de l’Église ma mère, je serai l’amour, alors je serai tout" !

Alors, concrètement, où est la place des filles dans le Service liturgique ? Du côté de la Communauté "corps du Christ", dans une présence de service et de prière, et non du côté du prêtre qui est là "in persona Christi".

Nous pouvons leur confier :

• la préparation et la proclamation de la Parole ;
• la prière universelle ;
• la sonnerie de cloche annonçant le début de la Messe ;
• la fonction d’ostiaire : accueil, distribution des feuilles ou carnets de chants ;
• la quête vécue comme l’offrande de la Communauté ;
• la procession des offrandes ;
• l’animation du chant de l’Assemblée par une grande jeune ;
• des plus grandes peuvent se placer parmi les petits pour les aider à mieux suivre ;
• la préparation, l’entretien, le rangement des vases sacrés, des linges liturgiques, des ornements ;
• la préparation de l’église les jours de fête ;
• etc.

Les jeunes sont aidées en tout cela si une tenue particulière et une place réservée les distinguent de l’Assemblée. Mais il faut réserver l’aube aux clercs qui servent à l’Autel.

Jésus nous a donné le véritable regard pour juger de la "grandeur" de ce que nous faisons : "si quelqu’un veut être le premier, il sera le dernier et le serviteur de tous". Marc IX.35

Gardons jalousement le beau titre de Marie "Servante du Seigneur" et aidons nos grandes filles à le vivre avec joie à leur place de Femmes en la prenant pour modèle.